Trois Colliers
​Chorégraphe : Mathilde Papin. Interprètes : Arthur Amard & Maud CC Le Flohic. Musique : Thierry Laffitte.
Scénographie : Rémi Blanes, Sarah Lagrenée, Mathilde Papin. Oeil et contribution : Carole Perdereau & Pauline Weidmann.
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Production : La Rive Cie. Co-productions : DRAC Occitanie, Région Occitanie, Honolulu (Nantes), Les Bazis (09), Ring-scène périphérique (Toulouse), L'Arsesnic (Gindou), La Soulane (Jézeau), Arts Fabrik (Montpellier), Tropismes (Montpellier), Neuf-Neuf (Cie Samuel Mathieu).
Plusieurs témoins racontent qu’avant d’entreprendre un tableau, Poussin
confectionnait des petites figurines de cire, il les disposait sur une planchette (…) C’est avec cette maquette
sous le yeux qu’il commençait à peindre. Pour arrêter la composition d’une scène, il en construisait
le modèle réduit. (…) Méthode de composition si parfaitement assimilée qu’elle en devient presque un mode de pensée,
auquel on doit aussi ces paysages naturels ou urbains très médités. (…) Avec des moyens simples
et de nature différente, la maquette réalisait déjà comme une œuvre achevée : stade où l’art a déjà exploité toutes
les ressources d’un bricolage auquel Poussin doit peut-être, selon le mot de Félibien,
« la faculté d’étaler dans de petits espaces de grandes et savantes dispositions » (C. Lévi-Strauss, « Regarder, Écouter, Lire »)
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Trois Colliers repose sur deux danseureuses et un musicien, des bouts de bois, des planches et des serre-joints.
Le mode d’être est celui du ludisme affairé, on essaie de faire comme si on élevait le jeu à la dimension de coutume. Attentives aux transitions, on a voulu observer l’effet du Cut, de l’insistance, et du code comportemental. Est-ce que par exemple si on joue à des jeux brièvement, voire de façon un peu bâclée, on peut donner l’impression que ces jeux existent depuis la nuit des temps ?
On s’est aussi posé la question de représenter synthétiquement des manières humaines (ex : parler, bouger, construire, chanter) comme sous forme de maquette ou de modèle réduit. On s’est intéressées tendrement et un peu ironiquement à un certain besoin humain de schématiser, de généraliser. Nous avons aussi accentué des enjeux éthiques d’horizontalité, quitte à sur-jouer des hypothèses d’entente.
Est-ce que si c’est en miniature on peut avoir des idées de coutumes ?
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Est-ce que le sérieux peut rester folklorique ?
Est-ce qu’acquiescer rend (tout) explicite ?
Pourrait-on s’il vous plait redimensionner la dureté ?
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« Je l’ai vu, écrit Félibien de Poussin, considérer jusqu’à des pierres, à des mottes de terre et
à des morceaux de bois, pour mieux imiter des rochers, des terrasses et des troncs d’arbres ». C’est à l’issu
de telles collectes, aussi de cailloux, de mousse et de fleurs, que, selon les témoins,
il aurait prononcé ces paroles célèbres : « Cela trouvera sa place » ou selon d’autres, « Je n’ai rien négligé ».
© Mathieu Bouvier.
AGENDA
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À VENIR :
​- Samedi 7 décembre 24 : au CCN de Nantes dans le Festival "Le Grand Huit" imaginé par Honolulu.
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RÉSIDENCES :
- du 3 au 7 octobre 22 : Honolulu, Nantes.
- du 13 au 17 février 23 : Arts Fabrik et Tropisme, Montpellier.
- du 1er au 7 mai 23 : Les Bazis, Sainte-Croix-Volvestre.
- du 4 au 10 septembre 23 : La Soulane, Jézeau.
- du 25 septembre au 1er octobre 23 : Les Bazis, Sainte-Croix-Volvestre.
- du 16 au 21 octobre 23 : Honolulu, Nantes.
- du 23 au 29 octobre 23 : Le Ring-scène périphérique, Toulouse.
- du 19 au 25 février 24 : L'Arsenic, Gindou.
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SORTIE DE RÉSIDENCES :
- Samedi 6 mai 23 - 19h : Les Bazis, Sainte-Croix-Volvestre.
- Samedi 9 septembre 23 - 16h30 : La Soulane, Fête de l'association, Jézeau.
- Vendredi 20 octobre - 17h15 : Honolulu, Nantes.
​- Samedi 24 février 24 à 19h, L'arsenic, Gindou.
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AVANT-PREMIÈRE :
- Jeudi 9 novembre 23 - 21h : Neuf Neuf Festival, Le Ring Scène Périphérique, Toulouse.
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